J’ai toujours aimé aller en vacances en Espagne. Que ce soit pour déguster des spécialités culinaires, parcourir les quartiers animés de ses villes, ou faire le plein de soleil, je m’y rends avec plaisir. L’Andalousie est influencée encore aujourd’hui par les cultures diverses qui l’ont peuplées et par la présence arabo-musulmane pendant près de 800 ans.
À Grenade se trouve l’Alhambra, un des monuments les plus emblématiques de la civilisation d’Al-Andalus, le nom de l’Espagne lors de la période arabo-musulmane. Pour sa gastronomie et le mode de vie de ses habitants, Grenade vaut aussi la peine d’être visitée.
Au Sud de Grenade, les régions des Alpujarras et de la Sierra Nevada offrent des paysages magnifiques. Les parcourir à vélo est un bon moyen de les découvrir tant les routes sont de bonne qualité et le soleil omniprésent.
Guide pratique pour une randonnée à vélo
- Départ et arrivée : Grenade
- Distance : 292 km, 5,2 km de dénivelé positif, 4,8 km de dénivelé négatif.
- Quel vélo ? Un trekking bike convient mais l’idéal est un gravel, appréciable pendant les montées raides. Je déconseille les vélos de route car vous ne pourriez pas rouler sur les quelques chemins de terre.
- Où louer un vélo ? Bicicletas La Estación à Grenade propose plusieurs types de vélo et des accessoires à la location.
- Quoi emporter dans les bagages ? Un gilet jaune pour être vu/e, des lunettes de soleil, de la crème solaire, du stick à lèvres car l’air extrêmement sec donne rapidement des lèvres gercées et un k-way (en fonction de la saison).
- Quand partir ? Les meilleures périodes sont le printemps et septembre-octobre. Il fait trop chaud en juillet et en août.
- Où se loger ? Où manger ?
Près de Cadiar, l’Alqueria de Moraymal est une résidence de petites maisons et son restaurant sert des spécialités locales.
A Bubión, l’hôtel Villa Turística de Bubión propose des chambres très confortables dans des maisons au style typique du village. Le restaurant de l’hôtel sert des plats riches souvent cuisinés à l’huile, tels que le boudin.
Les fruits locaux, tels que les clémentines et les oranges, sont délicieux. Il est possible de se ravitailler dans les supérettes des villages.
Grenade : entre Histoire d’Al-Andalus et douceur de vivre
Comme pour beaucoup d’autres villes, le meilleur moyen de visiter Grenade est, selon moi, la marche. D’une part, car les endroits à visiter se trouvent dans un périmètre assez restreint pour se déplacer à pied. D’autre part, car je trouve très agréable de se promener sans but précis à travers ses rues et ses places vivantes et de se laisser tenter par un des nombreux bars à tapas, ou se laisser surprendre par une église ou un parc inattendus.
L’Alhambra
Cet ensemble de fortifications, forteresse, palais et jardins est incontournable. C’est le témoignage le mieux conservé de la grandeur et du raffinement de la culture arabo-musulmane en Andalousie. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1984.
Un peu d’Histoire
En 711, le général musulman Tariq débarque dans le Sud de l’Espagne par le détroit de Gibraltar depuis l’Afrique du Nord. Il donnera son nom au rocher : Gibraltar est une déformation de Jabal-Târiq, la montagne de Tariq. Rapidement, les musulmans conquièrent les territoires occupés par les Wisigoths, un peuple barbare venant d’Europe du Nord, et contrôlèrent la grande majorité de la péninsule ibérique.
La société d’Al-Andalus était constituée de groupes d’origines et religions diverses dans un climat de relative tolérance. Les Arabes, peu nombreux, faisaient souvent partie de l’aristocratie. Dans l’échelle sociale suivaient les Berbères originaires d’Afrique du Nord. Les Chrétiens mozarabes, qui formaient la majorité de la population, et les Juifs, présents en Espagne avant la période musulmane, étaient tolérés et pouvaient vivre leur foi dans une assez grande liberté pour l’époque. Les Juifs, que les Chrétiens persécutaient avant l’arrivée des Musulmans, avaient soutenu les conquérants à leur arrivée. Des Chrétiens et Juifs se convertissaient à l’Islam, souvent pour une raison simple : les Non-Musulmans devaient payer plus d’impôts que les Musulmans ! Ces convertis étaient appelés Muwallad. La société était une sorte de « melting-pot » où les différents groupes s’assimilaient petit à petit dans une culture commune. L’enseignement et le savoir étaient encouragés, ce qui en faisait l’une des sociétés les plus avancées de son époque dans les mathématiques, la médecine, ou encore l’astronomie.
La reconquête chrétienne, la Reconquista, s’acheva en 1492 avec la prise de Grenade qui marqua la fin de la domination musulmane.
L’Alhambra était le lieu de résidence des souverains de la dynastie nasride qui a régné du XIIIe siècle jusqu’à 1492 sur le sultanat de Grenade.
J’ai décidé de visiter l’Alhambra en deux fois dans la journée avec le ticket « Alhambra General » qui donne accès à l’ensemble du site et autorise à rentrer et à sortir. Il faut réserver un créneau horaire pour visiter les palais nasrides, le joyau du site. C’est une solution qui m’a permis de faire une pause entre midi et deux heures et ainsi d’avoir une plus grande concentration.
Je pénètre sur ce site étendu un vendredi matin à 8h30 alors que presque aucun touriste ne s’y trouve. J’ai l’impression d’avoir l’Alhambra pour moi tout seul ! Je commence par visiter la forteresse de l’Alcazaba, une citadelle du XIIIe siècle qui constitue la partie la plus ancienne de l’Alhambra. En haut de la Torre de la Vela, la vue sur les sommets enneigés de la Sierra Nevada d’un côté et sur la ville en contrebas de l’autre est magnifique. Tous les ans, le 2 janvier, les cloches de la tour sonnent pour célébrer la reprise de l’Alhambra par les rois catholiques.
Je visite ensuite les jardins du Partal dont la version actuelle date du XXe siècle. Les arbustes taillés, les palmiers, les bassins d’eau réfléchissants, et les citronniers lui donnent des allures de Jardin d’Eden. Faire une balade reposante dans ces jardins au son des oiseaux est très apaisant.
La visite se poursuit par le Generalife et ses jardins. C’était la résidence privée du souverain et elle constitue la partie la plus récente de l’Alhambra. Dans les jardins, les mots d’ordre sont la symétrie et l’harmonie. Le bruit des jets d’eau dans les bassins berce la visite. La sortie du site se fait par un escalier auquel est accolée une rigole d’eau s’écoulant vers le bas dont le ruissellement est très agréable à écouter.
L’après-midi, je visite les palais nasrides, la résidence officielle du souverain. L’intérieur des trois palais est marqué par le détail de leurs décorations. Les murs sont ornés de reliefs en forme de nids d’abeilles, recouverts d‘azulejos, un carrelage mural typique de la culture arabo-andalouse, parsemés d’inscriptions en arabe à la gloire de Dieu, et décorés de gravures aux formes géométriques. On passe par des cours intérieures telles que la célèbre cour des lions (patio de los leones) avec sa fontaine ornée de statues de lions. La visite des palais donne une idée de la vie dans les lieux aux temps des nasrides.
Les quartiers d’Albaicín et de Sacromonte
Albaicín est d’après moi le plus beau quartier de Grenade. Pour preuve : il est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Situé sur une colline faisant face à l’Alhambra, il était peuplé majoritairement d’Arabes, avant et après la Reconquista. Il se caractérise par ses maisons blanches et ses « carmens », des jardins fleuris mal visibles depuis l’extérieur. Le mirador de San Nicolas offre une des plus belles vues sur l’Alhambra et sur les sommets enneigés de la Sierra Nevada.
L’Albaicín fait penser à un village car il y a peu de commerces et les rues sont étroites. Se balader dans ses ruelles désertes, le matin en semaine ou très tôt le week-end, permet de l’apprécier de façon reposante.
Sacromonte est un quartier célèbre pour ses grottes qui ont été habitées pendant plusieurs centaines d’années jusqu’à la moitié du XXe siècle, principalement par des gitans. Sur la rue menant aux grottes, plusieurs femmes gitanes, se tenant devant leur café ou leur restaurant, interpellent les touristes de façon véhémente pour leur proposer de venir prendre un verre ou un repas.
L’aménagement des grottes a été reconstitué pour montrer à quoi elles ressemblaient lorsqu’elles étaient habitées. Leur visite, très instructive, raconte l’histoire des lieux, peuplés par les gitans et les musulmans après la reconquête chrétienne. On en apprend aussi sur la culture gitane et sur la danse andalouse qu’ils ont influencé, le Flamenco.
La cathédrale et le Realejo
La cathédrale du XVIe siècle de Grenade est un édifice monumental et massif. Elle présente des reliefs très travaillés sur ses façades extérieures. Comme d’autres lieux et monuments à Grenade, elle me fait l’impression qu’elle n’est pas assez mise en valeur. Je trouve que la place située devant l’entrée est très quelconque et sa petite taille ne permet pas d’admirer la façade principale d’assez loin pour pleinement l’apprécier.
Entre la cathédrale et le quartier du Realejo un monument avec des statues de la reine Isabelle la Catholique et de Christophe Colomb commémore le départ de celui-ci pour l’Amérique.
Le Realejo est idéal pour se couper de l’agitation du centre-ville. Les passants qui se croisent se parlent entre eux facilement, ce qui lui donne l’aspect d’un petit village où tout le monde se connaît.
L’atmosphère de la ville
Le rythme de vie des habitants de Grenade en fait une ville animée, gourmande et bruyante. Se balader dans les rues permet de capter l’atmosphère latine de la ville.
Les Grenadins passent une bonne partie de leur temps à l’extérieur, comme en témoigne la forte fréquentation des bars, restaurants, et parcs. Si vous vous asseyez à une table, à toute heure de la journée, vous trouverez sûrement les lieux très fréquentés, et particulièrement entre 14h et 16h, ou à partir de 21h. Les Grenadins préfèrent souvent manger dans des restaurants plutôt que chez eux car les prix sont très bas. Il est donc possible de découvrir les spécialités locales sans se ruiner.
Les locaux sont chaleureux et communicatifs au premier abord. Par exemple, l’hôte de mon hôtel a passé 15 bonnes minutes à me conseiller sur les activités et les visites à faire à Grenade, sans que je ne lui ai rien demandé !
La nourriture typique de Grenade
La cuisine locale offre un choix varié de plats et j’ai eu l’impression que dans chaque rue se trouvaient plusieurs bars et restaurants permettant de la découvrir.
Le patrimoine gastronomique
Les Grenadins se vantent d’avoir les meilleurs tapas d’Espagne et on peut d’abord se demander si c’est de l’humour. N’est-ce pas San Sebastian la capitale des tapas ?
La raison est qu’à Grenade une ou deux tapas sont servies gratuitement avec une boisson commandée, telle qu’une bière ou un verre de vin. La qualité des tapas gratuites est très aléatoire et il est recommandé de commander des tapas payantes pour bénéficier d’une meilleure qualité.
Les plats sont souvent cuits dans beaucoup d’huile d’olive, ce qui n’est pas étonnant quand on sait que l’Espagne est le premier pays producteur d’huile d’olive au monde. On retrouve dans la cuisine de Grenade des plats très variés qui permettent de faire un repas complet : soupe froide à la tomate et aux œufs(salmorejo), aubergines au miel frites (berenjenas fritas con miel), fèves au jambon (habas con jamón), pieds de cochon (manitas de cerdo), queue de boeuf (rabo de toro), poulet à la semoule (pollo mozárabe), poissons et fruits de mer de Motril, desserts…
Mes mets locaux préférés sont les poissons et fruits de mer, suivis des pieds de porc.
Où manger ?
Pour découvrir des plats typiques, le bar-restaurant El Molino, dans le quartier du Realejo, est idéal. Il est peu connu des touristes et se trouve dans une rue à l’écart de l’agitation du centre-ville.
Dans un style différent, le restaurant Sancho Original, situé à proximité de la très jolie Plaza de la Trinidad, a un aspect moderne, car la décoration et la musique d’ambiance sont soignées, et les recettes recherchées. Le tartare d’asperges vertes à l’œuf et au jambon est délicieux.
Le quartier de la cathédrale compte de nombreux bars à tapas. À La Mancha, dans une ambiance bruyante mais très conviviale, les serveurs prennent les commandes et posent les plats à toute allure à manger sur le comptoir. Le bar-restaurant La Riviera est décoré dans un style rappelant le Moyen-âge très dépaysant. Une armure de chevalier se tient debout près du comptoir.
Pour se régaler de produits d’excellente qualité, il faut aller au marché couvert de San Augustin, plus fréquenté par les locaux que par les touristes. Plusieurs marchands de poisson et fruits de mer, tels que ‘Grupo Serie Oro’, proposent de cuisiner leurs produits sur place. Après avoir trouvé une table libre dans le marché, je commande à une sympathique poissonnière qui m’apporte 20 minutes plus tard les plats cuisinés. Au menu : des rougets frits (salmonetes), des soles (lenguados), des crevettes blanches de Motril (camarones), et des seiches à l’encre (sepietas a la plancha). Une fois repu(e), une bonne idée est de prendre un café et un pionono, un dessert local, dans une cafétéria située à l’extérieur du marché.
Dans le quartier de l’Albaicín, je recommande le café-pâtisserie Andalusi Nujaila qui sert des desserts orientaux à emporter.
Le restaurant de poissons et fruits de mer Los Diamantes est une adresse connue des touristes. Il y règne une ambiance animée très agréable. Les palourdes à la persillade et à l’huile d’olive (almejas) sont très bonnes, mais d’une façon générale les produits ne sont, d’après-moi, pas ce qui se fait de mieux en termes de qualité à Grenade.
À la découverte des Alpujarras et de la Sierra Nevada à vélo
Ma randonnée de 4 jours démarre dans le centre de Grenade. Passée la circulation de l’agglomération, la route devient peu fréquentée. La route N-323a mène vers la région de montagnes des Alpujarras et forme de plus en plus de lacets en montée. J’arrive dans la capitale de la région, la petite ville d’Órgiva, à la mi-journée sous une pluie intense.
Sur la place principale, une carte des Alpujarras sur un carrelage magnifique donne un bel aperçu de la région et de ses villages. Après un déjeuner à Órgiva, je m’élance sous le soleil sur une route au milieu d’une végétation aux couleurs marron et jaune pâle constituée de pins, de petits arbustes, d’amandiers et surtout d’oliviers plantés en rang par centaines semblables à des petits points parfaitement espacés les uns des autres. Pendant les montées dans cet environnement magnifique, je respire profondément et je passe à la vitesse la plus basse de mon vélo, ce qui me permet d’apprécier la vue sur les montagnes. Les descentes à toute vitesse me procurent une sensation de liberté, mais je profite moins des paysages car je suis concentré sur mon freinage. J’arrive à Cadiar alors que le soleil se couche.
Après un petit-déjeuner pris dans un café du village, direction la Sierra Nevada. Les descentes sur un asphalte impeccable sous un soleil intense rendent le début de la journée agréable. Ensuite, je dois pousser mon vélo à pied dans une montée en lacets qui mène jusqu’à Laroles. Je croise quelques habitants chaleureux dans les rues du village puis je commence une ascension difficile de 868 mètres de dénivelé positif sans descente jusqu’au Mirador sobre el Palancón situé à 1890 mètres d’altitude. Inspirer et expirer profondément par le ventre rend l’effort plus supportable. Je fais des pauses régulières pour boire, et je pousse par endroits mon vélo en marchant lorsque la montée est trop dure. En ralentissant ma vitesse, je prends du plaisir car je prends le temps d’observer la vue sur le milieu qui m’entoure. Celui-ci devient hostile avec l’apparition de la neige et du froid. Deux cyclistes espagnols descendant m’encouragent tout en me conseillant d’être prudent car l’air se raréfie : mon but n’est plus très loin. Quelle satisfaction lorsque j’atteins le mirador ! La vue sur les montagnes couvertes de neige et sur les forêts de sapins donne l’impression de se trouver en Sibérie, pas dans le sud de l’Espagne !
La descente sans effort jusqu’à Laroles me permet de récupérer, et, après avoir pris un café, je refais la descente du matin en sens inverse vers Cadiar. Les conditions sont idéales pour faire du vélo : du soleil, un ciel bleu, peu de voitures, une route en condition impeccable, et des paysages magnifiques à admirer.
Le lendemain, l’itinéraire commence par la montée d’une colline sur un chemin rocailleux et poussiéreux en lacets. Dans ces conditions, un VTT serait plus adapté. Le décor désertique rappelle les westerns spaghetti de Sergio Leone, qui ont été tournés non loin de là, dans la région d’Almería. Arrivé au sommet, je retrouve la route goudronnée qui descend jusqu’au village de Juviles puis mène à Trevelez, tous deux réputés pour leurs jambons.
Avant de rentrer dans le village, je fais une pause au bord de la route pour admirer ses maisons qui s’étalent et montent le long de la montagne. Je traverse ses ruelles étroites en forte pente, poussant le vélo devant moi de toutes mes forces. À la sortie du village, panne ! Alors que je regonfle mon pneu arrière, celui-ci se dégonfle complètement et la valve se détache bizarrement. Mes connaissances en réparation de vélo étant insuffisantes, me voilà parti pour 4 heures de marche jusqu’au prochain village où je pourrai trouver de l’aide. Par miracle, je croise après 30 minutes un cycliste espagnol expérimenté. Il m’explique qu’il fait un tour de l’Andalousie à vélo sur une trentaine de jours, la Transandalus. Il démonte mon pneu, inspecte la chambre à air et en déduit qu’elle n’est pas crevée, mais inutilisable à cause de la valve défectueuse. Il installe la chambre à air de rechange et la regonfle avant de remettre en place le pneu. Quel soulagement, je peux repartir ! Sur sa chaîne Youtube, il raconte chaque jour son aventure à vélo. Merci Baby Guanche !
La route devient ensuite un chemin de randonnée technique traversé par des ruisseaux. Je pédale lentement pour ne pas abîmer mon trekking bike puis j’atteins une route goudronnée qui me mène jusqu’à Bubión, un village typique des Alpujarras.
Comme ses voisines Capileira et Pampaneira, Bubión fut habitée par les Romains, puis par les Wisigoths, et enfin par les Arabos-musulmans. Lors de la reconquête chrétienne, les Musulmans en fuite se replièrent dans les villages où ils démarrèrent une insurrection, mais furent finalement vaincus par les Chrétiens.
Les petites maisons blanchies à la chaux dans des ruelles en pente sont typiques de l’Andalousie. Sur la petite place de l’église, qui était auparavant une mosquée à la période musulmane, on peut admirer la vue sur les montagnes couvertes de cultures dites ‘en escalier’, un système importé par les Arabes, et au loin vers le Sud, on distingue la mer Méditerranée ! La présence d’hôtels et de restaurants indique que le village est une attraction touristique, mais lors de ma visite, en mars, il est encore très peu fréquenté.
Je repasse par Órgiva, puis je fais un pique-nique avec une vue sur le château de Lanjarón, une petite forteresse médiévale construite par les musulmans. Les montées succèdent aux descentes rafraîchissantes sous un soleil intense. La circulation s’intensifie à l’approche de Grenade, et j’arrive en fin d’après-midi devant la cathédrale, l’heure idéale pour une bière et des tapas !